Comment identifier un récit en français, en espagnol et en italien ? Quelles stratégies proposer à un apprenant de langue ?

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Abstract Summary

Our presentation focuses on how non-native speakers have trouble identifying storytelling in talk-in-interaction. More precisely, we will offer a variety of stories found in different situations that one may encounter in their daily lives and that may differ from one language to another. We will discuss how storytelling is built in spoken French, Spanish, and Italian, from three perspectives: that of how the story is introduced, ended, and how the recipients are involved throughout the story. When one thinks of storytelling, one may only think of private conversations and forget that it exists in other situations such as medical appointments, purchases in stores, or even business meetings. Keeping that in mind, we will suggest ways for the language learners to identify those stories and thus be able to participate in them, either when they produce or receive them.

Submission ID :
AILA1011
Submission Type
Argument :

Notre communication s'intéresse aux difficultés que peuvent rencontrer les allophones à identifier un récit en interaction. Le récit est un procédé fréquent mais dont les caractéristiques peuvent varier d'une langue à l'autre. Nous proposerons une variété de récits attestés dans différentes situations. Nous aborderons sa réalisation en français, en espagnol et en italien du point de vue de son déroulement et des marqueurs employés lors de ses différentes étapes (introduction, co-construction et clôture). Nous cherchons à proposer aux apprenants les différentes structures que peut prendre un récit sachant qu'il garde une plasticité importante en interaction suivant les interlocuteurs qui vont le réceptionner, le compléter, l'évaluer pour le mobiliser ensuite ou au contraire en faire un tout autre objet. La souplesse de son organisation, souvent liée à sa co-construction par les participants (Goodwin 1986, Gülich & Quatshoff 1986), sera abordée en contexte, en tenant compte du type de situation, du nombre et de la proximité des locuteurs. Nous analyserons également la fonction pragmatique du récit. Elle peut aller de la simple illustration des propos d'un locuteur à l'introduction d'une narration à valeur argumentative ou encore d'une anecdote pour introduire un sujet à une histoire drôle entrainant une réaction des autres participants.


Si on assimile le plus souvent le récit aux situations privées, on oublie qu'il est également mobilisé dans des interactions professionnelles comme la consultation médicale, les échanges en commerce ou même en réunion de travail. L'exemple suivant montre le récit en réunion professionnelle entre publicitaires de JEB (violet), qui est évalué et co-construit par ces deux collègues (orange) tout au long de son déroulement avant d'être mobilisé par FAB pour son argumentaire. (marqueurs en gras) :

Timeline Description automatically generated

Exemple 1 : Récit en réunion professionnelle 


Dans l'exemple 2, au cours d'une consultation médicale chez son kinésithérapeute une étudiante fait le récit de sa consultation précédente (marqueurs de début et de fin du récit en gras). 


Une image contenant texte Description générée automatiquement

Exemple 2 : Récit en consultation médicale 


Alors que le modèle de Labov a été remis en cause pour l'oral en interaction (Couper-Kuhlen & Selting 2018), différents formats émergent des données recueillies in situ qu'il s'agisse d'un récit long sur plusieurs tours de parole ou court.


On relève l'usage important de marqueurs aussi bien pour structurer le récit que pour l'évaluer. Nous proposons d'étudier ces marqueurs dans trois langues romanes (français, espagnol, italien) et de comparer leurs usages réels dans nos corpus d'interactions à la manière dont ils sont généralement présentés aux apprenants. 


Bibliographie

Couper-Kuhlen, E. & Selting, M. (2018). Interactional Linguistics: Studying Language in Social Interaction. Cambridge University Press.

Goodwin, C. (1986). Audience Diversity, Participation and Interpretation. Text, 6/3, 283-316. https://doi.org/10.1515/text.1.1986.6.3.283 

Gülich, E. & Quasthoff, U. M. (1986). Story-telling in conversation: Cognitive and interactive aspects. Poetics, 5(1–2), 217–241. 

PhD student
,
ATILF, CNRS & Université de Lorraine
Profesora Titular
,
Universidad de Granada
MCF
,
Université de Lorraine
Ingénieure de Recherche
,
CNRS - Laboratoire ICAR
Professore Associato
,
Università degli Studi di Trento

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